Gratte-moi, gratte-moi, gratte-moi un peu
Décolle le vernis de mes aveux
Gratte encore, oui, gratte encore un peu,
Découvre le vide profond de mes yeux,
Je veux briller je veux briller d’un feu,
Pour changer du terne éternel un peu,
Je suis bien mal je suis bien mal, heureux
Je suis qu’un mâle je suis qu’un mâle peureux
Vernis sage qui me dévisage
Cadavre exquis de mon image
Un brillant personnage
Qui ne fréquente que la crème
En gommant tous les « je t’aime »
Se nourrissant de rouge à lèvre
Assoiffé de fontaine de jouvence
Mascara des masses masquées
Mascarades entre camarades
Ou chacun est ce que l’autre n’est pas,
En espérant être ce qui n’est pas encore
Les cils aiguisés en forme de lances
Prêts à se battre, fondre au premier regard
Chanel et Dior sont sur un bateau,
Quel est le premier qui tombe à l’eau ?
Miroir oh miroir dis-moi qui est le plus beau,
Entre le vieux bandit et l’enfant salaud ?
Je vagabonde de toi en toi
En espérant me trouver moi
De mois en mois sous les toits
sous la chère pente de mes tourments
Labello bois dormant
Tu me fais tellement fondre
Face cachée de l’iceberg
Collision imminente
Immersion coulante
Cherchons dans les bas-fonds
Sous la poussière des tréfonds
Ou règnent les protozoaires
Et les microbes solitaires
Rien n’est beau à l’intérieur
C’est une boite de malheur
Ouverte par chaque splendeur
Qui passe sur mon corps
Mes litanies sur literie
Des cris muets à minuit
Ou je hurle à la lune froide
Que mon cœur attend l’aubade
A chaque vernissage je m’expose
Au grattage en prose de mes poses
Qui par une prosopopée en éclats
Ferait parler mes paillettes et pas moi
Alors le masque tombera dans un plouf
Ma peur n’est pas waterproof
L’eau lave les péchés,
La vigne les fait oublier
Le filtre de l’amour a le gout d’amertume,
Entre la vodka et les agrumes
Les paysages se tirent quand le train se tire
Impressionnisme à maudire
Splatch plouch ploc je vais me coucher
Je n’irai plus au bal masqué