13 avril 2011
3. Quand tombait la nuit
Au détour d’un carrefour, j’ai rencontré une âme
Dont la vie n’était plus qu’ignoble et infâme
Les cheveux éclairés par l’enseigne commerciale
La vieille créature vagabondait comme le mal.
Errante, suintante, beuglante, à qui voulait bien,
L’ange décharné se faufilait comme un félin,
Entre les apparences et les trottoirs du soir,
L’ancien éphèbe se préparait à affronter le noir.
Le pantin burlesque s’effaçait avec la nuit,
Bientôt le loup allait s’emparer de lui.
Rien d’autre qu’un agneau, une gentille brebis
Qui quitta le troupeau pour éviter l’oubli.
Mais on n’avait pas dit, au gentil
Que dans ce bas-monde, tout trouvait un jour son prix,
La liberté elle-même amenait le mépris
Quand filait l’espérance et que tombait la nuit.
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